Ne baissez pas les bras!

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À toi, qui lors d’une étude de cas l’hiver passé, m’a dit que ce ne serait pas possible que mon fils obtienne une classe de langage, car il n’a pas de diagnostic de dysphasie et donc pas de code 34, contrairement à ce que tout le monde pense, je veux te dire merci!  Tu ne le sais pas, mais à l’instant précis où tu m’as fait comprendre qu’on ne respecterait pas les besoins de mon fils à cause de balises administratives, tu as réveillé la guerrière en moi.

Toutes mes cellules, de la pointe des orteils à celles de mes cheveux, étaient en ébullition!  À partir de cet instant, je savais que j’allais me battre, même si je ne savais pas encore comment j’allais faire.  Je savais une chose, je ne baisserais pas les bras!  Mon fils n’était pas bien et je devais faire quelque chose! Il n’y avait aucun chemin de tracé.  J’ai dû cogner à plusieurs portes, certaines sont restées fermées, d’autres se sont ouvertes.

J’ai travaillé fort, j’ai investi beaucoup de temps et d’énergie, mais c’était essentiel à ma survie, à celle de mon fils et à tous les autres membres de notre famille.  J’ai ouvert une porte à la fois!  Le processus a été long et parsemé d’embûches.  J’ai consulté une avocate qui m’a aidé à écrire une lettre qui a été envoyée à l’école et à la commission scolaire (elle m’a encouragée à ne pas lâcher, même si j’étais épuisée).  Je suis devenue membre de la Coalition de parents d’enfant à besoins différents et je suis devenue blogueuse. En fait, j’ai trouvé des gens qui, comme moi, sont prêts à se battre pour leur enfant!

Puisque j’avais aussi des difficultés à obtenir des ressources pour mon fils, j’ai porté plainte au commissaire et j’ai rencontré mon député.  Je n’avais qu’un seul but, faire réfléchir les gens!

Et bien, six jours avant la rentrée, j’ai reçu un appel, un appel que je n’attendais plus, mon fils a eu une place en classe de langage! Alors aujourd’hui, je veux te dire merci, sans le savoir et probablement sans le vouloir, tu m’as aidée!

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Maman de quatre enfants, qui par leur grande sensibilité, l’ont amenée à remettre en question tout ce qui semble acquis ou naturel pour la plupart des gens. Elle se dévoue pour que ses enfants restent connectés à cette essence profonde qui leur est propre. Deux de ses enfants ont reçu un diagnostic de dyslexie/dysorthographie. Pour l’un d’eux, s’ajoutent une dyspraxie verbale, un trouble de la coordination motrice et un profil mixte d’hypersensibilité et d’hyposensibilité. Enseignante au primaire depuis 2002, elle travaille maintenant exclusivement avec les enfants en difficulté d’apprentissage.